Catégorie : S’ameliorer au shogi

Thèmes Tactiques

“La tactique c’est important la tactique” 

C’était une phrase que j’entendais souvent de la bouche de mon entraîneur d’échecs de ma jeunesse le maître international Davoud Pira.

Il considérait qu’on ( moi et la plupart de ses élèves) utilisait trop de temps à apprendre/comprendre des ouvertures et pas assez à préparer et à habituer nos cerveaux à la recherche des combinaisons tactique. En réalité ma capacité de calcul et celles de mes camarades étaient pas mauvaise car on arrivait en calcul pur d’anticiper très loin cependant là n’était pas le problème.

On ratait souvent diverses combinaisons car simplement l’on ne voyait pas les thèmes tactique (des fois bien cachés) présents dans des positions qui semblaient calme.

Une combinaison au shogi est une suite de coups vous permettant d’obtenir une position désirée ( si possible gagnante !), une combinaison combine souvent plusieurs thèmes tactique.

Ces combinaisons sont presque exclusivement ce qui permet à un joueur de prendre un avantage ( ou même de mater) sur son adversaire, or si un des thèmes tactique n’est pas détecté par un joueur, il est peu probable qu’il voit sa combinaison gagnante ou au contraire risque de laisser une combinaison à son adversaire.

Il est indispensable de les connaitre mais rassurez vous, ils sont relativement peu nombreux et sont très facile à comprendre.

Les Indispensables

En espérant que ces explications vous permettront de développer votre œil tactique.

 

 

 

Apprendre à calculer

Dans tout jeu combinatoire, la capacité à calculer d’un joueur est une part importante de la force d’un joueur.

Cette capacité peut s’acquérir, se développer et s’aiguiser par de diverses méthodes ; elle peut également se ternir temporairement en cas de fatigue ou de longue période sans l’entretenir.

Pour mesurer cette capacité il faut parler de « l’arbre de calcul », qui comme un arbre peut être plus ou moins grand et avoir plus ou moins de branches.

Pour illustrer ceci je vais utiliser le cas concret du jeu de morpion, appelé aussi (oxo dans certains pays).

Ce jeu est vraiment simple et comporte 9 cases, or lorsque l’on commence il y a vraiment que trois possibilités : le centre, un coin et un côté, ( le jeu étant symétrique les 4 coins et 4 côtés n’ont pas d’importance au début).

Ce qui commence notre arbre de calcul comme suivant :

Votre arbre a pour l’instant 3 branches car trois choix sont possibles et sa grandeur est pour l’instant que de 1 ( un seul coup de calculé), la grandeur s’appelle en réalité la profondeur (car étonnamment votre arbre va pousser dans le sol). C’est à notre adversaire de commencer qui décide donc de jouer en 1er coup le centre :

Ici il n’a que deux possibilités : Coin et Côté.

Dans l’arbre voici ce que cela représente :

L’arbre a une profondeur de 2 et n’a que 2 branches. On va ensuite calculé le cas ou on joue un coin :

Enfin les choses se compliquent nous avons maintenant 7 choix qui vont représenter 7 coups de l’adversaire :

[spoiler title=’Spoiler’ style=’default’ collapse_link=’true’]En vrai les coups 2 et 4 ; 1 et 7 ; et 3 et 6 son similaires.[/spoiler]

Vous pouvez voir que certains coups sont en orange. Ces coups menacent un gain et donc notre réponse sera forcé, c’est le cas le plus facile à calculer et donc la bonne méthodologie de calcul est de calculer ces coups en priorités, car ils sont les plus simple à calculer.

Exercice : Continue les branches de l’arbre tant que les branches sont oranges .

[spoiler title=’Correction’ style=’default’ collapse_link=’true’]

Cet arbre est un petit peu plus grand que celui de l’exercice car il comporte le dernier coup des branches 3 et 6 qui sont en gris car il s’agit du seul coup restant.

Techniquement on a calculé 7 coups à l’avance mais ils étaient tous forcés.

Exercice : Essayes de t’imaginer les coups joués et note la position finale.

[/spoiler]

Et au shogi alors ?

Au shogi l’on fait aussi des arbres de calculs, bien entendu il y a plus de possibilités qu’au morpion et la plupart du temps l’on ne calcule pas jusqu’au mat du Roi adverse.

Donc on ne calcule pas tous les coups possibles mais l’on a des coups candidats.

Premièrement après un coup adverse il faut détecter la ou les menaces qui sont souvent plus subtil qu’au morpion ! ( si vous n’arrivez pas à détecter la menace au morpion vous manquez probablement d’attention. )

Pour cela il faut deux choses :

Si il y a menace vous avez deux possibilités :

  • Parer la menace adverse.
  • Essayer de créer une menace encore plus forte pour vous.

Dans ce cas les branches que vous allez calculer sont pas forcement nombreuses, en effet il existe souvent pas 36 manières de parer une menace.

Si il n’y a pas de menace adverse les coups que vous devez envisagé sont des coups qui créent une menace ( ou même plusieurs !) .

Force d’un joueur

Qu’est ce qui fait la force d’un joueur ?

Tous les joueurs ne sont pas identiques et chacun d’entre nous à ses forces et ses faiblesses.

Personnellement je distingue deux grandes catégories  sur lesquelles travailler :

  • La Tactique
  • La Stratégie
Quel est la différence entre la tactique et la stratégie ?

Pour beaucoup de gens tactique et stratégie sont des synonymes. Hors ce n’est absolument pas le cas !

 

Voyons comment le dictionnaire Larousse définit ses deux notions :

Tactique: Moyens habiles employés pour obtenir le résultat voulu.

StratégieArt de coordonner des actions, de manœuvrer habilement pour atteindre un but.

 

 

Vous saisissez pas encore la nuance ?

La stratégie est une vision à long terme et la tactique vise des actions précise.

Mettons vous devez traverser votre ville de part en part.

Vous aurez envie d’abord de regarder un plan pour choisir l’itinéraire le plus court : Ceci est du domaine de la stratégie.

Ensuite une fois votre périple en cours, changer de trottoir pour pas se retrouver bloquer derrière une vieille et son déambulateur c’est une action tactique.

Au shogi les deux notions se travaillent de manières différentes.

 

La Tactique

La tactique elle même se sépare en deux parties parties :

  • La capacité de calcul
  • La reconnaissance de motif tactique

 

La capacité de calcul peut s’apprendre et se développer mais c’est je dirais la qualité la plus inégalitaire, certains joueurs arrivent à calculer plus loin et plus précisement que d’autres naturellement.

 

Si vous n’avez jamais joué à un jeu combinatoire ( échecs, shogi, go, hearthstone,magic, bloodbowl etc) je vous recommande grandement cet article d’explication sur comment calculer, celui ci vous donnera une méthodologie de réflexion.

Voir page apprendre à calculer.

 

Reconnaître des motifs tactiques est quelque chose qui se travaille plus facilement que la capacité de calcul mais qui est la partie la plus importante de la tactique.

En effet reconnaître certain motif ou thème tactique est pour un humain l’élément primordial pour trouver une combinaison.

Voir page des thèmes tactique 

 

La STRATÉGIE

Je sépare également la stratégie dans deux parties :

  • La capacité d’évaluer une position.
  • La capacité d’élaborer un plan.

 

La capacité d’évaluer une position est probablement la plus importante et c’est elle qui demande le plus d’expérience dans le jeu.

Cette capacité est extrêmement importante car elle règne sur toute vos décisions dans le jeu, ainsi avant une combinaison tactique il vous faut évaluer la position que vous allez obtenir.

Mon impression est que c’est une capacité qui s’acquiert véritablement par pallier, et la capacité d’évaluer une position est l’aspect le plus personnel et donc je vais sur ce site vous donner mon ressenti sur certaines positions mais qui n’ont pas force de vérité absolue, je vais vous donner tout de même un certains nombre d’outils pour évaluer une position.

Voir page sur comment évaluer une position

La capacité d’élaborer un plan est un peu plus simple d’acquisition, il faut reconnaître une faiblesse positionnelle chez l’adversaire et décidez de comment l’exploiter.

La plupart du temps les plans peuvent s’apprendre par l’étude de parties.

Voir page sur étude de parties

 

 

 

 

 

 

Préambule

Progresser au shogi.

Si vous visitez cette section, c’est que vous aimeriez progresser au shogi.

Ce site n’a pas de solution miracle pour vous faire progresser mais va vous donner des grands axes de progression tout en partant de zéro ( bon il faut tout de même connaitre les règles du jeu ).

Tout d’abord lors d’une partie, le résultat est déterminé par trois facteurs :

  • La force des joueurs ( l’ensemble de leurs capacités techniques )
  • La forme des joueurs ( Etat de fatigue etc )
  • Les éléments supplémentaires ( Style de jeu, préparation ciblé, trou de connaissances …)

Le site aura un plus gros impact sur l’ensemble de vos capacités techniques qu’on détaillera un peu plus loin mais il faut reconnaître les deux autres éléments.

Tout d’abord la forme d’un joueur est un facteur presque aussi important que la force d’un joueur, effectivement jouer avec une migraine, ou après une nuit blanche va franchement baisser le niveau d’un joueur.

Aux échecs j’ai jouer dans un peu tout les états de formes : frais et reposé, malade, fatigué, distrait, énervé, heureux, triste et même en état de gueule de bois !

La plupart du temps plus vous êtes dans un état physique optimal mieux vous allez jouer mais ce n’est pas forcement le cas, une de mes meilleures parties aux échecs a eu lieu alors que j’étais complètement malade et au contraire des fois vous pouvez être reposé et ne pas arrivez à exploiter votre niveau.

Cet aspect n’est tout de même pas complètement aléatoire et ne pas faire du clubbing la veille d’un tournoi est par exemple déconseillé !

Avoir ses habitudes vous permet aussi d’être plus serein et relax lors des parties.

Les éléments supplémentaires sont des éléments qui se déroulent sur une partie et se contrôlent mieux si vous connaissez votre adversaire.

Si votre adversaire vous bats grâce à un piège que vous ne connaissiez pas cela ne signifie pas qu’il est plus fort que vous, d’ailleurs une fois ce piège connu  peut être le battrez vous sur les 10 prochaines parties …

A contrario si vous connaissez son style de jeu et ses ouvertures vous pouvez préparer quelque chose spécialement contre lui.

Cette catégorie englobe aussi les gaffes, statistiquement l’on fait tous des gaffes un jour ou l’autre ( même si l’on est censé en faire de moins en moins plus notre niveau augmente).

Votre adversaire est un des meilleurs joueurs français et fait un nifu contre vous ? C’est des choses qui peuvent arriver, prenez le point et remercier Dame Chance que ça soit tombé sur vous et pas sur le joueur d’avant ou d’après !

 

Ces deux éléments ne sont pas complètement sous votre contrôle et il faut l’accepter, au shogi même les meilleurs ont des défaites !

Il faut donc se concentrer sur ce qui est entièrement sous votre contrôle , les fameuses “capacités techniques” d’un joueur.

Continuer ( article : force d’un joueur)